Ho’oponopono ou le jeu de la responsabilité totale

Traditionnellement utilisée à Hawaî, pour résoudre les conflits entre villageois, la méthode ho’oponopono a été remise au goût du jour, afin de pouvoir être utilisée par une seule personne, sans recourir à la participation d’autrui. Se basant sur la répétition de quatre mots « magiques », Ho’oponopono nous pousse, en réalité, à assumer l’entière responsabilité de notre vie…

Ho’oponopo-quoi ? En hawaïen, Ho’oponopono signifie rendre droit, rectifier ce qui est erroné. A l’origine, lorsqu’un conflit éclatait au sein d’une communauté, tous les habitants étaient réunis afin que chacun puisse communiquer, s’exprimer sur le conflit. Dans le Ho’oponopono traditionnel – interpersonnel – l’idée était que chacun prenne conscience de sa part de responsabilité dans l’apparition du conflit, et demande alors pardon aux autres membres de la communauté.
A la fin des années 70, la chaman Morrnah Simeona a adapté cette méthode, afin qu’elle puisse être utilisée par toute personne, sans besoin de la contribution de tous les « participants » au conflit.

Ho’oponopono est alors devenu un rituel de réconciliation avec soi-même, une technique utilisable à tout moment et par tout un chacun, dès lors qu’un conflit ou un malaise survient.
Si vous pouvez admettre que vous êtes créatrice de votre vie, notamment par les pensées que vous émettez, alors ho’oponopono se révèlera une méthode vraiment efficace pour ramener la paix dans votre vie et dans votre esprit.

PASSER DE LA VICTIMISATION A LA PLEINE RESPONSABILITÉ

Pour utiliser Ho’oponopono et en tirer les bénéfices, la première chose est d’accepter l’idée que chacun/chacune est responsable à 100 % de tout ce qui lui arrive, dans sa vie. Or, si tout le monde semble capable d’accepter le fait d’avoir éventuellement sa part de responsabilité dans la survenance de bonnes choses, ou même dans des conflits auxquels il a pris part, il y a souvent un moment où ça coince, où ça heurte l’ego et où les esprits s’échauffent, quand on parle d’assumer la responsabilité de la situation négative qui fait souffrir.

« Comment ? Qu’est-ce que tu racontes ? Ce mec m’a agressée, cette copine m’a trahie et tu es en train de me dire que c’est de ma faute, que je l’ai attiré et donc que c’est bien fait pour moi ?? »

Accepter l’idée que nos pensées puissent être à l’origine de nos problèmes demande une certaine dose d’humilité. Les réactions peuvent parfois être violentes de la part de personnes qui entendent cette « vérité » pour la première fois. C’est normal, c’est l’ego qui rue dans les brancards. En effet, le rôle de l’ego est justement de vous faire croire que vous êtes une victime de la fatalité et, surtout, de vous faire croire que vous êtes les événements que vous vivez. C’est ainsi qu’il s’identifie : vos succès, votre position sociale, la voiture que vous conduisez, le téléphone que vous avez dans votre poche…

Le problème, avec la théorie de la responsabilité entière et totale, c’est que beaucoup confondent responsabilité avec culpabilité, terme qui évoque une notion de faute qui aurait été commise, et ferait donc ressentir le conflit ou la situation désagréable comme une punition bien méritée.

Nous sommes ce que nous pensons.
Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées.
Avec nos pensées, nous créons notre monde.
[BOUDDHA]

Or, être responsable, cela signifie simplement être capable de réponse (respons-able). Vous déclarer responsable de ce qui arrive dans votre vie veut dire que vous ne subissez pas passivement mais, au contraire, que vous avez un pouvoir créateur, un pouvoir qui vous permet de changer ce qui ne vous convient pas, dans votre réalité actuelle. C’est quand même plutôt une bonne nouvelle, non ? Alors pourquoi s’emballer ?

En effet, ce ne sont pas les événements ou les situations qui font souffrir. C’est l’interprétation que l’on en fait, la perception que l’on en a. Et cette perception vient de nos propres croyances. C’est parce que nous avons telle ou telle croyance, que les mêmes situations douloureuses se reproduisent dans notre vie, et cela arrivera tant que nos croyances n’auront pas changé.
Il n’y a rien à changer à l’extérieur, tout est à l’intérieur de nous.

Ainsi, blâmer les autres, la vie, l’univers pour vos souffrances peut faire du bien sur le moment, mais ne sert strictement à rien.
Cela revient à abandonner tout pouvoir à l’autre, à la situation, en bref à ce qui vous a fait souffrir, et à se positionner en victime par rapport à la vie.

En comprenant que chacun perçoit SA réalité en fonction de son passé, de son bagage de croyances et de mémoires parfois inconscientes, vous comprenez alors combien les événements qui vous arrivent, et que vous percevez de manière négative, ne sont que le reflet de ce qui se passe à l’intérieur de vous. Une projection de votre propre conscience.

Vous avez tout à fait le choix. Vous pouvez continuer à vivre, en restant sous l’emprise de votre ego qui vous empêche de vous remettre en question et d’accepter votre responsabilité. Vous continuerez alors à vivre des situations tantôt agréables, tantôt désagréables, par défaut, sans avoir la possibilité d’augmenter les situations agréables et d’éliminer les situations désagréables.
Et puis vous avez aussi le choix de vous libérer de votre ego, d’admettre la possibilité d’avoir votre part de responsabilité dans tout problème, tout conflit, dans toute situation qui vous contrarie… et alors vous vous donnez la possibilité de changer, de vous libérer de vos croyances limitantes, et de voir littéralement votre réalité changer, comme par magie.

SE LIBÉRER DE L’EMPRISE DE L’EGO

Quoiqu’il en soit, si vous restez campée sur vos positions, persuadée d’être la victime de la situation, d’avoir été traitée injustement par une personne ou que vous vous complaisez à vous plaindre des malheurs qui vous tombent sur le coin du nez, la méthode ho’oponopono ne fera pas de miracle.

Si vous n’êtes pas familière de cette théorie selon laquelle vous attirez, dans votre vie, absolument tout ce que vous vivez, ou si vous y êtes réticente, je vous invite à lire – ou à relire – le dossier intitulé Êtes-vous sur la bonne fréquence ?

Une fois que vous êtes prête à admettre que chaque personne crée la réalité qui l’entoure, vous pouvez commencer à changer cette réalité, si nécessaire, grâce à Ho’oponopono.

COMMENT CELA FONCTIONNE-T-IL ?

Une expérience vécue, qu’elle soit heureuse ou malheureuse, crée une mémoire, c’est-à-dire un programme inconscient. Ce sont ces mémoires qui sont à l’origine de nos croyances, de nos peurs et d’émotions qui nous font percevoir la réalité autrement qu’elle n’est.
Les pensées que nous générons (et qu’il est bien difficile de stopper) entrent en résonance avec des situations, des personnes, et c’est ainsi que chaque jour, à chaque instant, nous sommes créateurs de tout ce qui nous entoure, de tout ce que nous percevons autour de nous.

Dans une situation qui vous paraît unique et figée, une autre personne présente au même endroit et au même moment percevra peut-être les choses tout à fait différemment, simplement parce qu’elle n’a pas les mêmes croyances que vous.
Il n’existe pas UNE réalité, mais bien une multitude. Et vous êtes créatrice et responsable de la vôtre !

Cette réalité ne vous convient actuellement pas ? La bonne nouvelle est que vous allez pouvoir agir dessus et créer la vie que vous désirez.

L’intérêt de Ho’oponopono, par rapport à différentes pratiques de croissance personnelle ou de psychothérapies, c’est qu’il n’est nul besoin de connaître ou comprendre le pourquoi et le comment d’un conflit ou d’une situation désagréable.
Quels que soient les événements qui surviennent devant vous, ils ne vous touchent et ne créent un malaise QUE parce qu’ils résonnent avec une mémoire, une croyance que vous avez en vous.
Dans le conflit, l’Autre (celui qui a vous fait souffrir) ou la situation (celle qui vous a fait souffrir aussi) ne sont, en fait, là que pour vous révéler cette mémoire et vous permettre de l’effacer, en vous mettant face à votre responsabilité, face à votre pouvoir créateur. Car tant que vous aurez cette mémoire et qu’elle ne sera pas correctement nettoyée, vous continuerez à être confrontée aux mêmes situations ou aux mêmes personnes, qui continueront à provoquer en vous les mêmes émotions négatives.

Qu’il s’agisse d’une agression que vous avez subie, d’un accident auquel vous avez assisté, que ce soit un manque d’argent pour finir le mois, une dispute avec votre conjoint ou une perte de temps dans un maxi embouteillage, vous avez le pouvoir d’éliminer de votre vie toutes les situations génératrices de malaise, en vous débarrassant petit à petit des croyances erronées qui demeurent en vous.

Chaque fois que vous êtes confrontée à un conflit de quelque nature que ce soit, il vous suffit de réciter les quatre mots, tout en gardant à l’esprit leur signification.

Il vous suffit, pour cela :

1- D’admettre que quelque chose en vous a conduit à créer ces situations (mais peu importe de chercher à savoir quelle croyance ou quelle mémoire en est à l’origine)
2- D’accepter la situation avec bienveillance
3- De procéder au nettoyage des mémoires

Chaque situation désagréable ou contrariante devient alors une occasion d’améliorer votre réalité, en nettoyant, les unes après les autres, toutes ces mémoires erronées.
Inutile, donc, de chercher à identifier ou analyser les différentes mémoires à l’œuvre dans la création de telle ou telle situation. A partir du moment où cette situation existe dans votre vie ou est venue à votre connaissance, et est désagréable pour vous, c’est qu’il est temps de pratiquer un nettoyage.

LES QUATRE MOTS MAGIQUES

Ho’opnopono s’adresse à votre inconscient, à la partie divine en vous, celle qui est reliée à la source, à l’univers, à Dieu, bref appelez ça comme vous voulez, mais c’est cette énergie qui va nettoyer les mémoires, sans que vous ayez rien d’autre à faire que de réciter en conscience d’autres mots : désolée, pardon, merci, je t’aime.

Répétés plusieurs fois comme un mantra, ils permettent le total lâcher-prise par rapport au conflit, attitude indispensable pour permettre la libération des mémoires en cause dans la création de la situation.
Ho’oponopono est une méthode de pardon. C’est faire la paix avec son mental en donnant tout pouvoir au subconscient, et en nettoyant les erreurs, les mémoires du passé.

Avec le mot « désolée », vous reconnaissez le malaise que vous ressentez et les émotions négatives qui montent en vous.

Avec le mot « pardon », vous vous pardonnez d’avoir encore en vous la mémoire qui a généré la situation ou l’émotion négatives.

Avec « merci », vous accueillez cette situation qui vous permet de prendre conscience que certaines de vos croyances existent encore et méritent d’être nettoyées.

Avec « je t’aime », vous envoyez de l’amour. A vous, à l’univers, à la situation. Car c’est l’énergie de l’amour qui va être en mesure de libérer les mémoires erronées.

Le monde est en train de changer. Nous sommes dans l’ère de la spiritualité. De plus en plus de gens s’éveillent , osent parler de cet éveil et prennent conscience qu’il est temps d’agir.

Il est surtout temps de découvrir cette puissance créatrice à l’intérieur de nous. C’est là que siège notre pouvoir.
Et grâce à Ho’oponopono, vous allez être en mesure de découvrir votre identité réelle et faire des miracles dans votre vie, en nettoyant votre esprit des blocages inconscients.

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